Les écoles de rang, l'enseignement dans les maisons, la venue des écoles dans le village

  • Les écoles de rang étaient ouvertes entre Noël et le Jour de l’An et aussi après le 23 juin. Ces deux extraits tirés du livre Les écoles de rang du Frère Alban Beaudry (p. 39) le démontrent bien : Le vendredi 29 décembre 1898, le curé F.A. Baillargé et trois commissaires (J.A. Daly, Onésime Brault et Joseph Loranger ) ont signé le texte suivant : « Examens du 29 décembre 1898. Plusieurs élèves passent très bien… les autres avancent lentement, mais ils avancent. La maîtresse se donne de la peine et mérite des éloges. »                Examens du 28 juin 1899. Les commissaires Ambrose Rowan, Onésime Brault, John Daly et le curé J. Médard Landry signent le texte suivant : « Les enfants paraissent apathiques, quelques-uns sont insouciants. La maîtresse doit se donner de la peine, mais ses efforts ne sont pas couronnés de succès… L’assistance fait aussi défaut. » Il n’était pas rare que la maîtresse enseignait à 6-7 niveaux dans la même classe!
  • Les procès-verbaux de la School Commissionners of the Municipality of the Parish of St-Patrick of Rawdon étaient rédigés avec une calligraphie qui en rendait la lecture plus difficile … L’usage de la dactylo est apparu au début des années 50.
Procès-verbal du 4 février 1900 Secrétaire-trésorier James Skelly Président John Daly.
  • En 1887, la première enseignante à la vieille école de Kildare du rang 3 était Louisa Houle. Les premières enseignantes dans la nouvelle école construite en 1931 par Hermas Breault dans le rang 4 (presqu’en face de la précédente) étaient Élisabeth et Hélène Cayer.

 

  • À l’école des Fourches, coin chemin Forest et chemin Labrèche, Bertha Lane, Florina Poirier, Bella Breault, Victoire Beauséjour et Françoise Lane y ont enseigné.

 

  • Madame Theresa Rowan, institutrice en 1895, recevait $8 par mois pour l’enseignement, le nettoyage et le chauffage de l’école de rang qui lui servait aussi de logement.

 

  • La municipalité scolaire de la Paroisse de Rawdon offrait un salaire de 600 $ pour l’année 1945-46 à Laurence Pelletier, enseignante à l’école # 5 chez Misaël Neveu?

 

  • En 1950, au village, on comptait 7 familles catholiques anglophones avec 10 enfants d’âge scolaire et à la campagne on comptait 5 familles avec 10 enfants d’âge scolaire. (Procès-verbal du 10 juillet 1950). Mlle Lévesque qui enseignait aux enfants catholiques anglophones recevait 750 $ de la municipalité scolaire de la paroisse et 750$ de la municipalité scolaire du Village

 

  • En 1955, Alice Marchand recevait 1100$ par année pour enseigner à l’école # 3 de Beaulac.

 

  • Plusieurs se souviennent de la visite de « Monsieur l’inspecteur » deux fois par année. Ce dernier faisait rapport aux commissaires afin que les écoles soient bien tenues, il vérifiait les connaissances des élèves et les compétences des maîtresses en plus de conseiller les commissaires pour la construction des écoles.
Rapport de l’inspecteur Albert Lussier, octobre 1950
Rapport de l'inspecteur Lussier (suite)
  • En 1954-1955, à cause du manque de places pour les filles et les garçons de huitième et neuvième année dans les écoles, il en coûtait à la commission scolaire 10$ par mois pour chaque fille qui fréquentait le Couvent Sainte-Anne et 15$/ mois pour chaque garçon qui fréquentait le Collège Saint-Anselme (aujourd’hui le Collège Champagneur).
  • En 1957, fermeture des dernières écoles de rang. Filles et garçons de la campagne fréquentent alors les écoles Sainte-Anne et Saint-Louis et la commission scolaire de la paroisse payait 10$ par mois par élève comme frais de scolarité à la commission scolaire du Village.
  • Pour l’année 1958-1959, le salaire des Clercs de Saint-Viateur qui enseignaient aux garçons à l’école Saint-Louis était de 2300$ pour les professeurs de huitième et neuvième et de 2000$ pour les professeurs de première à septième année. Le directeur recevait 2400$. Le salaire des Sœurs Sainte-Anne était de 1600$ pour les enseignantes et 1800$ pour la directrice.
  • Avant la construction d’écoles et même lorsqu’il fallait attendre leurs agrandissements, des classes improvisées ont été louées dans des maisons. Rappelons dans la paroisse : maison Misaël Neveu, la maison Nadeau, maison Redmond, maison Daly, M. Shields … Au village :  chez Mlle Élisabeth Lévesque, Mme Larochelle, Marcel Robert, Bernadette Morin, Mme Georgette Labrèche, Mme Duval, maison de Jean Pontbriand (rue Albert) …
  • Du côté catholique, nous avons eu la municipalité scolaire de la paroisse de St-Patrick de Rawdon. Ensuite s’est ajouté la municipalité scolaire du Village de Rawdon. Suivra une seule commission scolaire (village et paroisse) en 1963. Elle portera le nom de Commission scolaire de Lanaudière, Cascades- l’Achigan, Des Cascades et maintenant Centre des Services des Samares. Pour ce qui est de l’école protestante, Rawdon Elementary School, l’école anglaise accueille aussi les catholiques anglophones et relève de la Commission scolaire Wilfrid Laurier.
  • L’enseignante Mlle Élisabeth Lévesque avec ses élèves catholiques anglophones à Ste-Anne-de-Beaupré en 1958. (Photo Louise Marin)
Photo Louise Marin