Au tout début, la livraison du pain se faisait en voiture tirée par un cheval. Un livreur de l’époque, Ivanhoe Dupuis raconte: « Lorsque j’oubliais d’attacher mon cheval, je devais revenir à pied à la boulangerie, car la jument revenait seule de la 8e avenue à l’écurie.« La jument Nelly était utilisée pour la voiture de livraison tandis que le cheval Bébé était utilisé pour la carriole de promenade.
Dans les années 50, les deux chevaux ont été remplacés par trois camions dont un était conduit par Marcel, le fils d’Antonio Pichette et un autre par Jacques Quintal.
Antonio avait également deux filles, Suzanne et Nicole, qui servaient les clients. Son épouse Denise faisait les tartes durant la journée. Dans les années 60, le vendredi soir, le commerce était très achalandé avec les touristes de différentes nationalités qui arrivaient pour la fin de semaine. De plus, le dimanche après toutes les messes, il y avait une longue filée à l’extérieur pour venir chercher le pain chaud ainsi que les pâtisseries.
Antonio faisait le pain dans un four en brique la nuit. Dans les années ’60, ce four a été remplacé par un four rotatif qui faisait damner les boulangers, car il était mal installé et la fournée était souvent perdue. L’été, la propriété était entretenue par une dizaine d’étudiants du village. Tout était toujours impeccable.