Cet article présente et interprète différents plans et cartes du Canton, du Village et, aujourd’hui, de la Municipalité de Rawdon depuis les premiers plans et cartes connus tracés vers la fin du dix-huitième siècle jusqu’aux cartes les plus récentes produites avec des outils numériques.
Plan accompagnant la demande de terre des capitaines Grant et Dunbar par l’arpenteur William Rankin (1789)
Dans son livre intitulé « Rawdon : 175 ans d’histoire », Marcel Fournier reproduit, à la page 29, un plan portant la mention suivante en langue anglaise : Plan of the river Lac Ouareau for the captains Grant and Dunbar ». Ce plan aurait été déposé à l’automne 1789 et peut être consulté dans le Registre des demandes de terre 1789-1830 disponible aux Archives nationales du Québec.
Plan accompagnant la demande de terre du capitaine Bt. Roorback par l’arpenteur William Fortune (1793)
Toujours dans le livre de Marcel Fournier, ce dernier fait référence à un plan dessiné par l’arpenteur William Fortune en date du 7 janvier 1793 et déposé le 3 mai 1793. Ce plan accompagnait une demande de terre présentée par le capitaine Bt. Roorback. Il est fait état de cette demande à la page 308 de l’appendice II dans le livre d’Ivanohé Caron intitulé « La colonisation dans la province de Québec 1791-1815. Tout comme le plan de l’arpenteur Rankin, il n’a pas été possible d’en récupérer une copie numérisée.
Diagramme du Canton de Rawdon par Samuel Holland (vers 1795)
Ce diagramme des rangs 1 et 2 du Canton de Rawdon, tracé vers 1795 avant même que le Canton ne soit reconnu officiellement, identifie les lots réservés à la Couronne et au Clergé de même que les personnes qui se sont vues attribuer des lots. Un préambule à ce diagramme rappelle les instructions fournies à l’arpenteur.
Daniel Parkinson a transcrit le texte accompagnant ce diagramme du Canton de Rawdon. Rédigé en langue anglaise, ce texte nous apprend que, conformément aux instructions de Sa Majesté, chaque canton doit être subdivisé en lots de 200 acres avant que ne soit accordée toute concession de terres. Les instructions fournies à l’Arpenteur décrivent les travaux devant être exécutés.
Source: BAnQ: E21,S555,SS1,SSS1,PR.5A
Instructions à l’arpenteur (transcription par Daniel Parkinson) :
Conformément aux instructions de sa Majesté, chaque canton doit être subdivisé en lots de 200 acres, selon le schéma D ou E, avant qu’une concession ne puisse être accordée, afin de déterminer l’emplacement (terme écrit incorrectement dans la version anglaise) exact des réserves pour le maintien d’un clergé protestant et utilisation future par la Couronne.
Ces rangs, comme l’indique la note de l’arpenteur général au bas de ce plan, n’ont pas été subdivisés et, pourtant, des lettres patentes ont été émises accordant des lots à plusieurs bénéficiaires.
Les lots réservés ne peuvent être localisés que par un mesurage réel, en marquant les coins par des poteaux de bois durables d’au moins six pouces carrés et en gravant ou en marquant de lettres entaillées profondément les arbres les plus proches des coins avec un K pour les lots de la Couronne ou un C pour les lots réservés à l’Église.
Il s’agit là d’une des conditions initiales que doivent remplir les demandeurs de terres dans un canton, avant l’octroi de toute lettre patente pour une quelconque partie des terres de ce canton.
Il pourrait être utile d’établir une règle selon laquelle aucune autre concession de terre ne sera faite dans un canton, à l’exception de ceux qui se sont vus attribuer des quantités spécifiques de terres (1), jusqu’à ce que, au minimum, un rapport sur le mesurage des contours ait été effectivement parcourus et délimités sur le terrain puis enregistré au bureau de l’Arpenteur général….(mots illisibles) par un arpenteur dûment inscrit et assermenté ; le rapport doit inclure une description claire et nette de la façon dont les quatre coins du canton ont été marqués, ainsi que pour tout autres angle rencontré lors de la délimitation des contours, que ce soit par des poteaux solides en bois durable ou par des poteaux entourés de pierres ou par d’autres marques permanentes, faciles à repérer et à vérifier.
Si les contours d’un canton ont été délimités avec précision et que la profondeur de chaque rangée de lots a été bornée de façon précise par des poteaux et numérotée sur le terrain, la subdivision pourrait, dans un tel cas, être effectuée dans la salle à dessin du bureau de l’Arpenteur. Si la ligne frontale de Rawdon a été réellement tracée, ainsi que les autres lignes latérales et la ligne de démarcation arrière, la subdivision pourrait être effectuée dans la salle de dessin du bureau de l’Arpenteur.
Si la ligne frontale de délimitation de Rawdon a été réellement tracée, ainsi que les autres lignes latérales et la ligne de délimitation arrière, mesurant chacune huit cents chaînes, la subdivision peut être effectuée avec précision dans le « closet » (sic (2)); mais si une offre de location des lots réservés au Clergé était faite, ou si le gouvernement était enclin à vendre l’ensemble des lots réservés à la Couronne à Rawdon, leur emplacement [sic] ne pourrait être déterminé sans un arpentage réel et une subdivision et bornage des coins des lots destinés à la vente.
Lots identifiés par Samuel Holland
Dans le Deuxième Rang :
14 K / Couronne
10 C / Église
12, 12 moitié ouest et 13 / George McBeath (3)
Dans le Premier Rang :
16, 23 K / Couronne
12, 19, 26 C / Église
17, 18, 20, moitié ouest de 21 / Ephraim Sandford
22 et 24 James Sawyer [sic]
25 Margaret Tucker
La seigneurie de St. Ours ou Lachenaie est située sous le premier rang tandis que la seigneurie de St. Sulpice prend place à partir du lot sept vers l’est. Kilkenny est à l’ouest et Kildare à l’est. Wexford au nord.
Échelle : 40 chaînes au pouce.
Aucune partie de cette seigneurie [sic] de Rawdon n’a jamais été subdivisée en lots de ferme.
(Signé par) Samuel Holland, arpenteur
(1) Daniel Parkinson écrit que, en ce qui concerne « à l’exception de ceux qui se sont vus attribuer des quantités spécifiques de terres », il pense que cela fait référence aux négociations menées par le capitaine Ralph Henry Bruyeres, du corps des ingénieurs de Sa Majesté, et le Dr George Selby, les héritiers du capitaine William Dunbar qui s’étaient vus octroyer 3 000 acres en 1789. Ces terres ont été identifiées de façon précise en 1805 suite à l’arpentage de Holland en 1795 et incluaient ce qui allait devenir les lots 1, 3, 4, 6, 7, 8, 10 et 11 du Premier Rang et les lots 2, 4, 5, 6, 8, 9 du Deuxième Rang de Rawdon (devenu par la suite la paroisse de Ste-Julienne). George McBeath a demandé 3000 acres et a reçu les 500 indiqués sur cette carte.
(2) Daniel Parkinson utilise le mot sic entre parenthèses, après un mot, indiquant qu’on le cite textuellement, signalant ainsi quelque particularité orthographique ou typographique.
(3) Pour en apprendre plus sur McBeath, voir la note de bas de page # 2 de la page 337 dans les mises à jour (Updates) du livre de Daniel Parkinson sur le site web UP TO RAWDON de Daniel. Les autres loyalistes mentionnés se retrouvent dans le livre UP TO RAWDON aux pages 1046, 1062, 1075, 1081 et dans les mises à jour (Updates) de ces pages.
Diagramme du Canton de Rawdon (1804)
Retrouvée sur le site web du « Greffe de l’Arpenteur-Général du Québec », cette carte intitulée « Diagram of the Township of Rawdon » constituerait probablement la première carte complète du Canton de Rawdon à une échelle de 80 chaînes au pouce. Selon le Greffe de l’Arpenteur-Général du Québec, elle aurait été produite en mars 1804. Les annotations manuscrites ont probablement été ajoutées par la suite afin d’identifier les propriétaires des lots. Une version légèrement différente de cette carte, signée par Joseph Bouchette, est reproduite par Daniel Parkinson dans son livre « Up to Rawdon »
Une note explicative précise que le Canton a été subdivisé en 11 rangs à équidistance de 72 chaînes 72 chainons numérotés du sud-est au nord-ouest de 1 à 11 inclusivement. Ces rangs ont été subdivisés en 28 lots de 28 chaines 57 chainons de large par 72 chaînes 72 chainons de profond numérotés du sud-ouest vers le nord-est de 1 à 28 inclusivement.
Comme ces chaînes et chainons ne sont pas tout à fait évidents, voici quelques informations qui aideront à comprendre. La chaîne mesure 66 pieds et est divisée en 100 chainons….ce qui fait que chaque rang est situé à une distance de 4800 pieds l’un de l’autre. Comme il y a 11 rangs, le canton mesure donc 52 800 pieds soit exactement 10 milles. Les 28 lots mesurent 28 chaînes 57 chainons de large ce qui permet de calculer la largeur d’un rang à ce même 52 800 pieds ou 10 milles. En multipliant la largeur du lot par sa profondeur, chaque lot contient environ 200 acres (mesure encore utilisée pour les superficies de grandes étendues de terre). En termes plus modernes, le Canton de Rawdon mesure donc 17,6 kilomètres par 17,6 kilomètres tandis qu’un lot cadastral contiendra environ 80 hectares.
Carte du Canton de Rawdon par Joseph Bouchette fils (en 1821)
Cette carte dessinée à l’échelle de 40 chaînes au pouce constitue la première carte complète du Canton de Rawdon. La chaîne est une unité de mesure du système impérial qui peut représenter, selon l’époque, soit 66 ou 100 pieds. Le canton anglais était subdivisé en 11 rangs de 28 lots. Chacun de ces lots avait une superficie de 200 acres. Le canton mesurait 10 milles par 10 milles.
Cette carte de 1821 identifie les routes, rivières et certains lacs du territoire de même que l’emplacement où s’est installé Philémon Dugas.
Carte du 9e, 10e et 11e rangs du Canton de Rawdon par l'arpenteur James Dignan - 1844
Ce plan a été dessinée à l’échelle de 40 chaînes au pouce suite à l’arpentage des neuvième, dixième et onzième rangs du Canton de Rawdon par James Dignan en septembre, octobre et novembre 1844. Identifiés sur ce plan, des routes incluant celles menant à Wexford et à l’augmentation de Kildare, celles des chantiers forestiers de M. Dorwin et de « squatters », quelques lacs de même que le moulin à farine des Desrochers. Une annotation du côté ouest du 9e rang mentionne « old line », ancienne ligne en français ce qui justifierait ce nouvel arpentage des derniers lots du Canton.
Plan du Village de Rawdon par James Dignan - novembre-décembre 1844
Premier d’une série de trois, ce plan du Village de Rawdon a été tracé par l’arpenteur James Dignan suite à un arpentage effectué en novembre et décembre 1844. Originaire d’Irlande, un article de Daniel Parkinson nous en apprend plus sur cet arpenteur et sa famille. À l’échelle de 10 chaînes au pouce, ce plan localise les rivières Lacquarreau (Ouareau) et Red (Rouge). Il fournit aussi les coordonnées géographiques délimitant le territoire du village qui commençait à prendre forme. Probablement à des fins de planification du territoire, ce plan subdivise une partie du lot original (Lot 17 Rang 5) en parcelles de plus petite dimension traçant des rues depuis Mill Street (devenue la 1ère avenue) et la rue St-Patrick (aujourd’hui la 6ième avenue) et les deux rivières soit la rivière Ouareau et la rivière Rouge.
Source: https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3142798 E21,S555,SS1,SSS4,PR.11
Cet arpentage de 1844 est signé
James Dignan, D.P.S., un arpenteur-géomètre d’origine irlandaise dont le nom
apparaît aux recensements de 1851 et de 1871 dans Berthier. Il est décédé à
Berthierville le 28 mars 1872, à l’âge de 73 ans. Fournier le nomme incorrectement Dignam et à BAnQ il est alternativement nommé Dingman, une
erreur de catalogage / d’écriture. Son neveu, Frederick Patrick Dignan, né dans
le comté de Meath, devint prêtre à St-Hyacinthe en 1868 et fut témoin à
l’enterrement de son oncle. Le révérend Dignan avait été amené au Canada par
son oncle. Il est enterré à St-Phillipe de Windsor Mills, son église paroissiale. L’enregistrement de son enterrement en 1895 rapporte cette histoire familiale (source : Index Drouin).
Les travaux de James Dignan sont
bien représentés à BAnQ. Il a arpenté les 9e, 10e et 11e rangs du canton de
Rawdon en 1844, localisant les lacs et les » chemins de squatters » qui existaient avant que les colons ne soient obligés de défricher des routes.
Dignan (parfois mal nommé Dingman) a produit de nombreuses cartes d’arpentage. On peut les retrouver dans les archives de Cathcart, Chertsey,
Cathcart, Daillebout et Ramsay, St-Gabriel de Brandon et autres dès 1832.
Dans la rangée de lots où la rivière Rouge traverse la limite du village, l’un d’eux
porte la mention » Rev’d Jno. Milton « . John L. Milton était le titulaire anglican en 1834 – 1836. Il semble que ce terrain lui ait été octroyé personnellement. (En 1844 et 1845, lorsque les cartes ont été dessinées,
Rowland Bourne était le pasteur, succédant à C. P. Reid en 1836 – 1837). On retrouve dans la rangée du-dessous un bloc de dix lots au nom de John Jefferies, un éminent propriétaire foncier et homme d’affaires de la première heure (lire UP TO RAWDON, Part One, à propos de lui et de sa seconde épouse : John Jefferies, Butcher and Nancy Bridge). À l’est, un bloc de dix lots au nom de l’évêque du Québec a été réservé pour l’église et le cimetière anglicans, remplaçant ceux de la Fourche. (Voir : Christ Church Early Days, dans la deuxième partie du livre UP TO RAWDON).
Source: https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3142798
E21,S555,SS1,SSS4,PR.11
Plan du Village de Rawdon par James Dignan - janvier 1845
Ce deuxième plan du Village de Rawdon, en date de janvier 1845, a été dessiné à Berthier par l’arpenteur James Dignan qui y appose sa signature. À l’échelle de 5 chaines au pouce, ce plan vient compléter avec l’ajout d’un peu de couleurs le plan préparé à la fin de l’année 1844. Une remarque inscrite sur ce deuxième plan portant sur les lots « irréguliers » permet d’en déduire que les lots « réguliers » (de forme carrée) avaient une superficie d’une acre carrée soit environ 208 pieds par 208 pieds. Pour rappel historique, l’acre mesurait une chaine (66 pieds) par un furlong (660 pieds) soit 43 560 pi². Ce second plan ajoute plusieurs informations à la version précédente notamment la superficie des lots « irréguliers », les routes qui traversent le territoire, l’emplacement des bornes et les propriétaires de certains lots. La superficie des lots irréguliers est exprimée en « acres, roods, perches » sous l’abréviation a.r.p. avec 4 roods par acre et 40 perches par roods. Même si la Municipalité de Rawdon présente aujourd’hui une forme légèrement différente, il est permis de croire que les travaux de James Dignan auront largement influencé la configuration actuelle.
Ce plan du village en couleur a été signé par James Dignan D.P.S. [sic – pas Dignam ou Dingman] le 9 janvier 1845, avec des annotations indiquant l’altitude, les ruisseaux et les rivières.
Une note au bas de ce plan indique qu’il a été arpenté et subdivisé en novembre et décembre 1845. Il est clair cependant que certains ajouts ont été effectués à une date ultérieure (voir note 1)
Les intervalles alphabétiques sont plus clairs mais la lettre « F » a été omise. Une échelle de 5 chaînes au pouce a été utilisée.
Aux lots 19 et 20 de A et B, se
retrouvent l’église catholique, le presbytère (en français dans le texte
anglais) et l’école, Lot de 2 x 2, 4 acres.
Les lots 19 et 20 de C et D appartiennent à James Daly.
Une forge (le forgeron n’est pas identifié) est située au bord de la route sur le lot C-18.
Sur le lot D-16 – L’annotation en langue anglaise « old dwelling house, unoccupied » indique qu’une vieille
maison d’habitation inoccupée est située en retrait de la route.
De l’autre côté de la quatrième
rue, le nom de « Willm Walsh » apparait au lot E-15. Un certain William
Walsh protestant est enterré dans le cimetière de l’église Christ Church mais
il vivait à Ste-Julienne en 1861. Daniel Parkinson précise qu’il pense qu’il
s’agit du William Welsh [sic] de Lismore, dans le comté de Waterford, qui a épousé Jane Daly en 1840 à l’église St-Patrick.
À proximité sur le lot D-15, on retrouve la veuve Bagnall. Harriet Pigott était la veuve du marchand Robert Bagnall, anciennement de Tullamore, dans le comté de King’s ; voir Bagnall, Blagrave & Pigott: Family Connections dans le livre UP TO RAWDON. Part 1. Mme Bagnall détenait également le lot D-14.
Les 10 acres de chaque côté de la rivière Rouge sont toujours accordées au révérend Jno Milton.
Le colonel Griffiths [sic] avait
une maison située sur le lot E-11. Il possédait cinq lots, de E-10 à E-14,
comme indiqué à la page 315 du chapitre cité en référence dans une section précédente.
Les 10 acres du bloc « Y » (tel qu’identifié par la lettre Y dans le « Plan du Village de Rawdon par le Bureau de l’Arpenteur Général – Avril 1845) sont
identifiés au nom de l’évêque de Montréal et la partie est de ce bloc est annotée « English Church ».
Le bloc « Z » de 10 acres est identifié au nom de John Jefferies avec comme seul bâtiment l’église presbytérienne dont il est question à la section portant sur le « Plan du Village de Rawdon par le Bureau de l’Arpenteur Général – Avril 1845 ».
La rue « Mill Street – en anglais sur le plan ou rue du Moulin » est située au bas de la carte avec les lots portant le numéro 1 ; il y a une « borne en pierre » annotée à chaque extrémité. Nous avons consulté l’arpenteur Paul Melançon qui nous a indiqué qu’il s’agissait de bornes placées par M. Dignan aux quatre coins du territoire arpenté. La rue Mill suit ensuite la rivière Lacqurreau [sic] jusqu’au moulin Dorwin « Dorwin’s Mill sur le plan ».
Le lot numéro E-1 est identifié « Medard Tremblay ». Il y avait une famille avec ce nom de famille au lot 10 du quatrième rang qui avait été accordé à un Joseph Tremblay en 1836. Rasy (Rostine ?) Trambles [sic] un menuisier était locataire à cette adresse en 1831. Médard Tremblay a fait baptiser une fille à l’église St-Patrick en 1843. Les événements enregistrés à St-Jacques pour Joseph et Médard Tremblay pourraient l’avoir été pour ces familles.
Henri Lépine est identifié au lot G-11. Les noms Lépine et Lapine figurent sur l’ancienne carte du canton de Rawdon, chacun ayant 50 acres sur le deuxième rang. Charles Lépine était charpentier au village (recensement de 1852).
William Grigg est identifié au lot H-11. Il pourrait être un parent de Reuben Grigg qui a signé une pétition de colons en 1828 et qui figure sur le recensement de 1831 ou peut-être William est-il apparenté à Isaac Grigg de Somerset, en Angleterre, qui était forgeron et qui a déménagé avec des parents, à la fin de 1851, dans le comté de Huron,en Ontario, où un William Grigg était forgeron à Clinton, dans le comté de Huron. On trouve de nombreuses références aux Grigg dans le livre UP TO RAWDON.
Au lot I-1, Augustin Chalifoux était journalier et a fait baptiser un fils à l’église St-Patrick, en 1844. Xavier
Tremblay était le parrain. Joseph Chalifoux est recensé au lot S21 du rang 3 lors du recensement de Rawdon en 1861. Ces hommes étaient parents et ont des descendants à Rawdon aujourd’hui.
Source: https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3142589
E21,S555,SS1,SSS23,PR.1
D’après des recherches qui ne se retrouvent pas dans le livre UP TO RAWDON : Entre avril 1846 et juin 1848, les lots du village ont été achetés par : James Armstrong*James Daly, Hugh Daly, Jedediah H. Dorwin, Patrick Carroll, John Kite, James Cunningham, Harriet Bagnall, Daniel McGarry, William Walsh, Isaac Grigg et Thomas Griffith. (Annexe DDD d’un discours à l’Assemblée législative, Département des terres de la Couronne, Montréal, 28 février 1849).
* Informations concernant les noms ne figurant pas sur le plan du village : James Armstrong était tenancier de taverne sur le lot 21 S du troisième rang en 1831. Il était protestant et n’est que partiellement identifié dans le livre UP TO RAWDON. Hugh Daly pourrait être l’homme figurant sur l’enquête statistique de 1824 et peut-être l’homme décédé à 85 ans en 1875 et l’un des membres de la grande famille Daly à Rawdon. L’article J. H. Dorwin: He Tried to Put Rawdon on the Map se retrouve dans le livre UP TO RAWDON, Part One. Patrick Carroll était un des fils du premier colon John Carroll sur le lot 17 du septième rang. John Kite fut l’un des premiers colons, vers 1819 ; voir Kite of Wiltshire and Rawdon dans le livre UP TO RAWDON, Part One. James Cunningham et sa femme Mary Topping étaient des protestants irlandais dont les descendants sont mentionnés dans le livre UP TO RAWDON. Daniel McGarry était irlandais, un « cordwainer » (cordonnier) au recensement de Rawdon de 1852. Il a fait baptiser des enfants dans les années 1850 à l’église Christ Church.
De plus, le registre des concessions indique des lots accordés à J.C. Milton et à l’Église anglicane en 1839 et 1840, John Jeffries en 1845, Bernard McManus en 1846, les municipalités de Leinster et de Rawdon en 1849 et 1852, James Cunningham, Patrick Carroll, Jedediah H. Dorwin, James Daly et William Norrish. Il n’est pas clair si les noms qui se retrouvent en double correspondent aux mêmes lots ou à des lots additionnels.
* L’article William Norrish : Survivor dans le livre UP TO RAWDON le présente comme un homme déterminé.
Plan du Village de Rawdon par le Bureau de l’Arpenteur Général - avril 1845
Ce troisième plan du Village de Rawdon, en date du 17 avril 1845, a été dessiné à Montréal par le Bureau de l’Arpenteur Général. Il reprend, en version épurée et encore à l’échelle de 5 chaines au pouce, le plan préparé en janvier de la même année par James Dignan. Il est permis de croire que ce plan arborant le sceau du « ministère des terres de la couronne » ou Crown Land Department en anglais deviendra la version officielle pour la constitution du village de Rawdon. On y constate quelques changements par rapport à la version de janvier préparée par Dignan. La configuration des rues Commissioner et Lacquarreau y est modifiée pour faire apparaître une nouvelle rue nommée « Adelaide » et déplacer la rue Lacquarreau. Mill Street y est aussi identifiée comme Front Street.
En réalité, à Rawdon, les rues sont devenues des avenues. La rue des Commissaires (Commissioner) ne verra le jour qu’entre la 5ième et 6ième avenue tandis que la rue Adelaide ne s’étendra que de la 5ième avenue jusqu’à mi-chemin de la 4ième avenue. Les 2e et 3e avenues ne se rendront jamais à la rivière Ouareau depuis la rue Metcalfe. Enfin, il semble probable que les avenues ne soient pas situées à l’endroit exact déterminé par l’Arpenteur Dignan.
Ce diagramme est crédité au Bureau de l’arpenteur général à Montréal et est daté du 17 avril 1845. Il s’agit clairement d’une copie de la carte de 1844 (identifiée précédemment) mais à l’échelle de 5 chaînes au pouce et avec l’ajout de lettres pour les rangées de lots d’est en ouest en commençant par A au nord jusqu’à M au sud ; ils sont pour la plupart, mais pas toujours, dans l’ordre alphabétique. Les rivières sont en bleu.
Dans le coin nord-ouest se trouve le « chemin vers l’arrière du canton », prolongement du chemin de « Saint-Jacques et Montréal ». Il traverse les lots A-20 et B-20, qui sont annotés « Église catholique », avec deux icônes représentant des bâtiments. Le grand lot « X » en dessous est coupé en deux par la rivière Rouge et est nommé « lot contigu accordé au Révérend Milton ». En dessous se trouvent deux lots 11 identifiés « Wes Meth.(partie illisible) … feb’y 46 » accordés à la suite de la pétition d’un groupe de citoyens pour la construction d’une chapelle méthodiste. (voir livre UP TO RAWDON Part One). La page 315 mentionne qu’ils ont obtenu les lots C-11 et D-11, anciennement détenus par le colonel Griffith. La page 648 nomme les membres du comité.
Dans les colonnes C et D en-dessous se trouve le grand bloc « Z » accordé à John Jefferies avec une icône indiquant l’emplacement de l’église presbytérienne. J’ai déjà rédigé des notes concernant sur ce bâtiment qui pourrait être à l’origine l’église construite par Burton sur sa propriété située sur le lot 16 du premier rang. Ce bâtiment fut ensuite utilisée comme salle d’entrainement par la milice en 1836 – 1837. Il était certainement en place avant que le plan de village ne soit formalisé. Lire : An Irony of Rawdon History: Did Burton’s Church become Presbyterian? Le village existait avant même la préparation du plan.
Les mot » parsonage » et « English Church sont inscrits dans le bloc » Y » et identifient un presbytère et l’église anglaise connue officiellement comme l’Église d’Angleterre et d’Irlande. Le bâtiment fait face à la route qui mène à la partie nord-est du canton.
Source: https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3142590 E21,S555,SS1,SSS23,PR.1A
La carte Holtby
Cette carte du Canton de Rawdon a été utilisée par William Holtby Jr., secrétaire-trésorier du Canton de Rawdon pour y enregistrer les propriétaires de lots vers 1845. Cette carte a beaucoup voyagé. Les descendants de M. Holtby se sont d’abord installés à Waverly au Minnesota, puis à Los Angeles, Seattle et Denver. La carte a finalement été rapatriée par l’entremise de Daniel Parkinson, un descendant de William Holtby Jr. habitant Toronto et remise à la Municipalité de Rawdon en 2022.
Greffe de l'Arpenteur général du Québec
Le Greffe de l’arpenteur général du Québec est un registre public qui permet de consigner, de conserver et de diffuser l’ensemble des documents préparés sous l’autorité de l’arpenteur général du Québec. Ces documents servent notamment à représenter le morcellement des terres du domaine de l’État et à rétablir les limites des arpentages dans les cantons (townships).
Une carte interactive (accessible à l’adresse suivante: https://appli.foncier.gouv.qc.ca/gagq ) permet de retracer les différents découpages territoriaux incluant les arpentages primitifs et le cadastre du Québec.
Carte historique de Lanaudière
Le concepteur du site internet Chroniques anachroniques (https://montrealbb.ca/) a développé une carte historique interactive de Chertsey en 2018 qui s’étend maintenant à la région de Lanaudière (voir https://montrealbb.ca/carte-historique-lanaudiere/). Cette carte comprend de nombreux calques. Pour le territoire de la municipalité de Rawdon, il répertorie, entre autres, les propriétaires des lots originaux tels qu’ils apparaissent sur la transcription par Daniel Parkinson de la carte Holtby.
Cette carte interactive utilise un logiciel libre de partage des données géographiques, le logiciel Open Street Map. Tel qu’indiqué sur le site Chroniques anachroniques, il est plus facile d’accéder aux différents contrôles de la carte sur le site OpenStreetMap : http://u.osmfr.org/m/643883/.
Cartes disponibles sur le site internet de la Municipalité de Rawdon
La Municipalité de Rawdon met à la disposition de ses résidents et visiteurs plusieurs cartes incluant notamment une carte interactive accessible à l’adresse suivante : https://rawdon.ca/fr/carte-interactive
Cette carte interactive identifie l’emplacement sur son territoire des éléments suivants (présentés par ordre alphabétique) :
- Attraits touristiques
- Districts électoraux
- Parcs et espaces verts
- Projets domiciliaires
- Secteurs de collecte
- Services municipaux
Le site internet de la municipalité permet aussi de consulter le plan d’urbanisme, les plans de zonage de même que le plan des contraintes hydriques et le plan des zones exposées aux glissements de terrain (https://rawdon.ca/fr/municipalite/administration/plan-durbanisme).