Thème n° 9 de l’exposition « La présence irlandaise à Rawdon d’hier à aujourd’hui », tenue au Centre d’interprétation multiethnique de Rawdon, les samedis et dimanches de 14 h à 16 h du 2 au 30 mars 2025 (à l’exception du 22).

Une communauté accueillante
Dès les débuts, Rawdon accueillera des familles d’origines et de confessions religieuses diverses. Au 19e siècle, des familles d’origine anglaise, écossaise, irlandaise, américaine, canadienne-française et autochtone vivent côte à côte. Aucune section du canton n’est réservée à une communauté en particulier.
Les colons partagent des objectifs communs : s’offrir une terre pour faire vivre leur famille et avoir accès à des écoles pour leurs enfants et à une église pour pratiquer leur foi et se réunir.
La colonisation d’un territoire demande des efforts, de la motivation, du travail, mais aussi de la bonne volonté et de l’harmonie. L’histoire du canton de Rawdon montre à quel point la bonne entente, entre familles d’origine, de confession et de langue différentes, a été vitale dans la fondation d’une communauté prospère.
Dès les débuts, Rawdon s’avère un lieu d’accueil, autant pour les protestants que pour les catholiques. Au 19e siècle, des familles d’origine anglaise, écossaise, irlandaise, américaine, canadienne-française et autochtone vivent côte à côte dans chacun des rangs du township. Aucune section du canton n’est réservée à une communauté en particulier.
Les colons partagent des objectifs communs : s’offrir une bonne terre pour faire vivre la famille, avoir accès à des écoles pour les enfants et à une église pour pratiquer leur foi et se réunir. L’harmonie est requise pour mener ces projets à bien.
Mariages mixtes
Des mariages entre personnes de confessions religieuses différentes avaient lieu à Rawdon, l’un des conjoints se convertissait généralement à la foi de l’autre.
L’histoire des mariages mixtes à Rawdon, entre époux aux origines et aux confessions religieuses différentes, est l’exemple le plus manifeste de l’entente qui a animé les gens du canton. Cela, malgré l’influence considérable des autorités catholiques et protestantes qui ne voyaient généralement pas les mariages mixtes d’un bon œil.
Des mariages entre protestants de diverses dénominations ou encore entre catholiques et protestants ont contribué à l’augmentation de familles nombreuses à Rawdon.
Ici, la question de la confession religieuse sera rarement une entrave. Le mariage de John McGarrity, un protestant, et Bridget Rivington, une catholique, est un exemple parmi d’autres de l’harmonie qui règne. Les mariés ont vécu en paix, en fondant une famille de sept enfants, tous baptisés à l’église anglicane Christ Church. Mais personne ne verra d’un mauvais œil le fait que Bridget, décédée à l’âge de 100 ans en 1905, soit enterrée dans le cimetière catholique de la paroisse Saint-Patrick de Rawdon.
Aussi, de nombreux protestants et catholiques irlandais de Rawdon ont porté le même nom de famille, une indication claire de la fréquence des mariages mixtes. Mentionnons le cas des familles Blair, Booth, Brown, Carr ou Kerr, Cassidy, Cochrane, Connor, Cunningham, Doherty, Johnson ou Johnston, Keogh ou Kehoe, Mason, Rourke, McGee ou McGie, McGuire, Molloy, Murphy, Powell, Smith et Walsh.
Administration publique et institutions
Des protestants, catholiques, anglophones et francophones ont collaboré à l’administration et aux institutions publiques.
Au début du XXe siècle, le maire James Skelly et le conseiller Dr George Smiley, un protestant irlandais influent, ont travaillé ensemble au développement de Rawdon.
Les membres de la famille irlandaise Skelly, sur plusieurs générations, Peter, Michael et James, ont été élus maires de la municipalité.
Cette collaboration s’est également manifestée dans les institutions publiques. C’est le cas de l’emploi de maître de poste, occupé aussi bien par des protestants que par des catholiques, par des anglophones que par des francophones.
L’entente entre voisins s’est aussi manifestée sur le plan de l’administration publique.
À titre d’exemple, mentionnons les membres de la grande famille catholique irlandaise des Skelly, dont Peter, Michael et James ont été élus maires de la municipalité. Au début du 20e siècle, le maire James Skelly et le conseiller municipal Dr George Smiley, un influent notable irlandais protestant, ont travaillé ensemble pour le développement de Rawdon.
La coopération était aussi de mise dans les institutions publiques, où protestants et catholiques ont rempli diverses fonctions pour le bien de la communauté. C’est le cas pour l’emploi important de maître de poste, qui est occupé aussi bien par des protestants que par des catholiques, par des anglophones que par des francophones, notamment issus des familles Griffith, Daly, Skelly, Rowan, Purcell, Paradis et Redmond.
La Société d’histoire de Rawdon/Rawdon Historical Society, par l’action de ses membres, contribue à documenter la vie communautaire des Rawdonnois et Rawdonnoises depuis la fondation du canton. La collégialité de ses membres illustre également l’harmonie qui prévaut dans l’objectif de mieux faire connaître l’histoire de Rawdon.
Les travaux d’histoire et de généalogie de Beverly Blagrave Prud’homme et de Daniel Parkinson, tous deux des descendants des premières familles du canton, soulignent l’importance de la bonne entente et de l’harmonie entre voisins à Rawdon, depuis le temps des pionniers du 19e siècle.